Plantes et Plantations

Les différentes maladies des arbres fruitiers

Si vous possédez un verger, vous devez savoir qu’il existe plusieurs maladies qui touchent essentiellement les arbres fruitiers. D’origine fongique ou bactérienne, elles conduisent souvent à la mort de l’arbre ainsi qu’à la perte des récoltes. En effet, les fruits, même peu contaminés, peuvent devenir impropres à la consommation. Focus sur les pathologies les plus courantes de l’arboriculture fruitière.

La rouille du prunier

Il s’agit d’une maladie due à un champignon appelé le « Tranzschelia pruni spinosa ». Elle sévit d’avril à juillet,durant les saisons pluvieuses. Négligée, cette pathologie peut entraîner une défoliation précoce.

Les symptômes se traduisent principalement par des taches de couleur jaune ou orange et de forme angulaire visibles sur les feuilles. Dans de rares cas, des nécroses sous forme de taches noires apparaissent Ces dernières peuvent compromettre la maturation des fruits.

L’utilisation de fongicides reste la meilleure alternative pour lutter contre cette maladie. Le traitement préventif doit débuter en juin pour être efficace. En revanche, la cure peut commencer dès l’apparition des premiers symptômes.

Le feu bactérien

Le feu bactérien est une maladie qui touche plus généralement les pommiers et les poiriers. Due à une bactérie appelée « Erwinia Amylovora », les fleurs et les feuilles contaminées noircissent tout en flétrissant. Les branches peuvent se dessécher et tomber de l’arbre, et un chancre peut éventuellement apparaître sur l’écorce. En l’absence de traitement, la pathologie peut conduire à l’abattage de l’arbre.

Les fleurs et les blessures causées suite à un élagage mal exécuté sont les points d’entrée de la bactérie. En effet, les fleurs sont vulnérables à ce pathogène, qui se propagera progressivement via le rameau et les branches.

Il n’existe pas de traitement particulier contre le feu bactérien. Les mesures sont plutôt préventives. Commencez par retirer les fleurs, les branches et les feuilles contaminées. Ensuite, traitez les chancres présents sur le tronc de l’arbre.

Par ailleurs, le traitement à base d’ « acibenzolar-S-méthyl » semble donner de résultats probants, mais ce traitement n’a pas fait l’objet d’une homologation par les autorités jusqu’à ce jour. Il en est de même pour l’utilisation des virus bactériophages capables d’éliminer l’agent responsable de la maladie, sans présenter de risques pour l’arbre malade.

La Stemphyliose du poirier

Originaire d’Espagne et d’Italie, cette maladie a fait son apparition en France en 1987. Sa propagation est rapide, et elle peut provoquer des dégâts importants. Elle se caractérise par la présence de lésions nécrotiques sur les fruits et les feuilles.

Des taches brunes apparaissent sur les feuilles après la floraison et s’étendent pour les recouvrir totalement. Ces symptômes sont similaires à ceux d’autres pathologies, aussi est-il nécessaire de rester vigilant. Les taches peuvent également apparaître sur les fruits, sous forme de cercle rouge ou noir.

La Stemphyliose du poirier n’est pas incurable. En effet, il existe des traitements chimiques efficaces, comme l’utilisation de certains types de fongicides spécifiques. Sinon, des mesures prophylactiques peuvent aussi être prises pour protéger les arbres sains.

La moniliose

La moniliose est une pathologie qui infecte spécifiquement les fruits à noyau. Elle est due à trois types de champignons : le monilia laxa, le monilia fructugena et le monilia fructicola.

La moniliose s’attaque aux fruits gâtés, devenus vulnérables à l’humidité du climat. Les symptômes consistent en l’apparition de taches marron et de points blancs répartis de façon circulaire autour du fruit.

Le cacaoyer est l’espèce la plus touchée, et cette maladie peut détruire toute une récolte. Il n’y a pas de traitement efficace à ce jour, mais il est tout de même possible d’anticiper la propagation de la maladie. Pour cela, il faut enlever les fruits et les branches infectées, et les brûler.

Un traitement à base d’eau de chaux semble toutefois efficace, mais il n’existe actuellement aucune donnée fiable pouvant l’attester.