Les espèces envahissantes sont des animaux et des plantes non indigènes à une zone qui, une fois introduits, peuvent se propager et causer des dommages à l’environnement, à l’économie ou au bien-être humain. Selon l’Agence Nationale de l’Agriculture, ils coûteraient au Français plus de 1,7 milliard d’euros par an.
Bien qu’il existe plusieurs milliers d’espèces non indigènes présentes en France, seul un petit nombre est considéré comme envahissant et doit être activement géré.
L’un d’eux est la chenille processionnaire, dont les larves (chenilles) peuvent dépouiller les chênes et les végétaux de leurs feuilles. Opérer avec de grands moyens comme une désinfection massive peut sembler extrême, mais en faisant des efforts pour les gérer maintenant, on peut espérer pouvoir éviter les impacts observés sur l’agriculture, qui incluent de graves dommages aux végétaux, ainsi que des éruptions cutanées et des troubles respiratoires chez les humains dus aux poils irritants des chenilles.
Empêcher les espèces potentiellement nuisibles d’atteindre les cours est généralement la solution la plus rentable et la plus écologique. Mais, comme cela n’est pas toujours possible, les envahisseurs potentiels ont été connus pour s’immiscer en tant que passagers clandestins dans une large gamme de produits allant des denrées alimentaires aux décorations de Noël, ou, dans le cas de la chenille processionnaire, sur des arbres importés.
Si vous avez besoin d’un jardinier spécialiste à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et ses alentours, TTS – Environnement est à votre disposition.
La chenille processionnaire
Les chenilles processionnaires sont les larves de papillons de nuit, membres de l’ordre des lépidoptères. Il y a plus de 110 000 espèces identifiées. Certaines sont appelées boucheurs ou ont dans leurs noms leur plante hôte ou la structure qu’elles construisent (comme les arpenteuses du chou, les vers de tomates et les chenilles des tentes). Elles peuvent dévastées des jardins biologiques, avec leurs pièces buccales coupantes qui dévorent plusieurs fois leur poids.
Outils mécaniques, chimiques et biologiques
Différentes façons de repousser les chenilles processionnaires ont été essayées, avec plus ou moins de succès. Les moyens traditionnels incluent l’enlèvement physique, par exemple l’arrachage de la plante infectée. Les machines peuvent également aider à les piéger, en utilisant des pelleteuses pour traîner les végétaux infectés par l’insecte, et des produits chimiques tels que les pesticides ou les herbicides sont largement utilisés.
Les méthodes biologiques classiques remplacent l’absence de prédateurs naturels dont bénéficient de nombreux envahisseurs en recrutant les ennemis auxquels ils auraient été confrontés dans leur habitat naturel.
Ce n’est pas une idée nouvelle, en effet, le Nouveau Monde regorge d’espèces introduites. Certaines contribuent à l’équilibre de l’écosystème, mais d’autres, sont devenues plus nocives que les espèces pour lesquelles elles ont été introduites.
Les progrès technologiques aident les scientifiques à développer de nouveaux traitements plus efficaces pour lutter contre les chenilles processionnaires tout en minimisant l’impact environnemental des méthodes utilisées contre elles.
Cette espèce d’envahisseur peut être retournée contre elle-même, en utilisant des signaux chimiques subtils tels que les phéromones, ou dans le cas de certaines chenilles processionnaires, leurs propres toxines, pour attirer les individus dans des pièges.
Contrôler les œufs de chenille
Libérer les insectes bénéfiques (trichogrammes parasites, vers chrysopes…) dans votre jardin le plus tôt possible dans la saison pour réduire le nombre de chenilles. Si les insectes bénéfiques ne sont pas utiles dans votre environnement, les pulvérisations d’ huile horticole peuvent être utilisées pour étouffer les œufs lorsque les températures sont assez basses. L’élimination de détritus et de matières foliaires réduira également les sites d’hivernage et de ponte. Ceci est particulièrement important entre les saisons de croissance.
Les développements futurs conduiront à des méthodes plus inventives de gestion des espèces problématiques. Mais, dans un monde de plus en plus globalisé et bien connecté, jusqu’à ce que nous soyons en mesure d’empêcher de nouvelles introductions d’atteindre nos terrains en premier lieu, le ciblage rapide des arrivées récentes comme la chenille processionnaire, même par assaut aérien si nécessaire, peut être une mesure à prendre.
À lire aussi : Les meilleurs conseils pour entretenir le jardin.